Publié le Janvier 17, 2024Mis à jour le Novembre 28, 2024
À quelques heures du Rallye Monte-Carlo, dont le départ officiel sera donné le 25 janvier, Sébastien Ogier, octuple champion du monde de rallye, nous livre ses sensations. Le recordman de victoires sur le Monte-Carlo reprend la route, pour cette 92e édition. Et le Rallye Monte-Carlo tient toujours une place à part dans son cœur. Rencontre.
Que vous évoque Monaco ?
Sébastien Ogier : Des étoiles plein les yeux. Depuis tout petit, c’est un lieu qui m’a toujours fait rêver, que ça soit pour la Formule 1 ou pour le Rallye. J’ai eu la chance d’associer Monaco à mon palmarès et à énormément de bons souvenirs personnels, donc cela m’évoque beaucoup de choses positives.
Vous êtes de retour sur le Rallye Monte-Carlo en 2024, quels sont les lieux qui vous ont marqué lors de cette épreuve, depuis vos débuts en compétition ?
Sébastien Ogier : Au vu de mon âge, j’ai pu concourir par le passé sur des éditions où le rallye s’étendait sur de très longues distances. Pour ce qui est des endroits proches de Monaco, je citerais volontiers le Turini, et toutes ces spéciales du Sud qui font vraiment partie de l’histoire de ce rallye. Il y a aussi des épreuves qui ont eu lieu à proximité immédiate de mon lieu de naissance, près de Gap, c’est toujours plaisant de rouler dans ces régions. Et puis, il y a l’Ardèche. Je me souviendrai toujours de Le Moulinon-Antraigues, en 2013, sur la Polo, des routes géniales pour le rallye. Ce serait sympa d’y retourner un jour.
Que ressentez-vous pour ce rallye et ses spéciales mythiques ?
Sébastien Ogier : C’est un rallye particulier pour moi parce qu’il est proche de mes racines. Quand j’étais jeune, je voyais passer près de chez moi tous ces bolides sur les plus belles spéciales du monde. Forcément, j’y ai toujours bénéficié d’un soutien très important du public. Cela fait plaisir et motive. Étant né à la montagne, l’environnement m’est familier. La saison hivernale me parle. Bien sûr, ça reste l’un des rallyes les plus difficiles, avec des paramètres très changeants dus à la saison : l’adrénaline est très forte. Si je ne devais en gagner qu’un, ce serait celui-là.
Monaco, une ville liée à l’automobile : est-ce que c’est quelque chose qui vous plaît, ici ?
Sébastien Ogier : Je n’ai jamais vécu à Monaco, mais il est vrai que la ville regorge de spots où voir de belles voitures circuler. Malgré tout ce n’est pas le meilleur endroit pour les utiliser, mais pour les contempler, cela fonctionne parfaitement !
Votre plus beau souvenir du Rallye Monte-Carlo ?
Sébastien Ogier : J’ai beaucoup de bons souvenirs, mais je pense que le plus beau reste ma première victoire sur le Rallye, en 2009, pour ma première participation. J’avais du mal à réaliser !
Votre spot préféré à Monaco ?
Sébastien Ogier : J’ai envie de dire la Place du Palais ! Pour nous, pilotes, elle est synonyme de belles choses : si tout va bien, c’est là qu’on vient récupérer un beau trophée ! J’aime aussi beaucoup l’ambiance du départ de l’épreuve, sur la Place du Casino Monte-Carlo, qui fait déjà partie du circuit de Formule 1. Et ce circuit est tellement mythique pour nos sports !
Vous avez été commissaire du Grand Prix, il y a quelques années…
Sébastien Ogier : Là encore, un excellent souvenir. J’ai occupé la fonction de commissaire durant deux saisons sur le circuit de Monaco. Deux occasions de me plonger dans cet univers que je connaissais peu, celui de la Formule 1. Sortant d’un petit village des Alpes, ces week-ends-là m’ont paru comme des rêves. Et puis ce sont des expériences formatrices, parce qu’être commissaire permet de voir « l’autre côté » du sport automobile. Sans commissaire, sans bénévole, notre sport ne pourrait avoir lieu ! Il faut donc toujours penser à les remercier.
Vous avez également couru sur ce circuit, en Porsche Supercup. Un beau souvenir ?
Sébastien Ogier : J’ai toujours en tête ces images d’Ayrton Senna, mon idole, roulant à bloc dans les rues de Monaco avec une Formule 1. En Porsche Supercup, on roule un petit peu moins vite, mais les sensations sont telles que c’est quelque chose qui m’a marqué à vie. Et j’aimerais beaucoup rééditer ce genre d’expérience à l’avenir.
1983 : naissance à Gap
2005 : victoire en Rallye Jeunes FFSA, ouvrant la porte à une carrière professionnelle
2009 : première victoire sur le Rallye Monte-Carlo, sur Peugeot 207
2013 : premier titre de champion du monde de rallye sur Volkswagen Polo ; première compétition officielle sur le circuit de Monaco en Porsche Supercup
2024 : treizième participation au Rallye Monte-Carlo en WRC, sur Toyota Yaris
Depuis 1911, l’Automobile Club de Monaco a doté la Principauté et ses environs d’une épreuve automobile hors circuit de prestige : le Rallye Monte-Carlo ! Si, dans les années 1920, la course relevait d’abord d’un événement mondain, son contenu a largement évolué au cours des années, pour devenir une épreuve majeure du Championnat du monde des rallyes, avec des spéciales empruntant certaines des plus belles routes alpines.
Sandro Munari sur les fameuses Lancia Stratos, Walter Röhrl, Didier Auriol, Tommi Mäkinen et bien sûr les champions français Sébastien Loeb et Sébastien Ogier ont associé leur nom au palmarès d’une épreuve débutant traditionnellement sur la Place du Casino de Monte-Carlo. Le prestige et la mémoire du Rallye Monte-Carlo ne se sont pas démentis en un siècle, et cet héritage est encore plus galvanisé depuis une vingtaine d’années, date de la création du Rallye Monte-Carlo historique, qui offre aux vieilles mécaniques l’occasion de vrombir à nouveau sur les routes sinueuses environnant la Principauté !
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