Publié le Juillet 09, 2019Mis à jour le Avril 10, 2024
Âgé de 31 ans et cavalier depuis l’enfance, le Néerlandais Maikel Van der Vleuten s’est imposé en vainqueur du Longines Global Champions Tour de Monaco. Réservée aux meilleurs cavaliers du monde, cette épreuve d’obstacles s’est tenue à Monaco du 27 au 29 juin, dans le cadre du Jumping Monaco 2019. Rencontre.
Vous venez de remporter le Longines Global Champions Tour de Monaco. Qu’est-ce que cette victoire représente pour vous ?
MVDV : C’est une immense satisfaction. Je suis toujours heureux de remporter un Grand Prix, mais celui de Monaco est spécial parce qu’il se déroule dans un endroit magnifique. Ça rend la victoire encore plus belle. J’ai participé à plusieurs événements du Longines Global Champions Tour cette saison, notamment à Mexico, Miami, Shanghai et Madrid, où je suis arrivé second. Monaco est ma première victoire cette année, ça consolide mon palmarès et me rend optimiste pour la suite.
Que s’est-il passé de spécial qui vous a aidé à gagner ?
Mon cheval m’a étonné ! Mes meilleurs chevaux étaient fatigués après avoir couru plusieurs épreuves, donc mon père [l’entraîneur de Maikel, ndlr] m’a demandé de monter Beauville Z. Comme c’est un cheval qui n’a que 9 ans et qui manque d’expérience, j’espérais seulement faire un beau parcours, sans viser la victoire. Mais son engagement m’a surpris. Je le monterai probablement encore une fois cette année, peut-être à Berlin fin juillet.
©Stefano Grasso_LGCT
Rappelez-nous votre parcours professionnel en quelques mots ?
Je suis né et j’ai grandi dans un endroit plein de chevaux. Mon père était lui-même cavalier professionnel et m’a transmis sa passion et son savoir-faire dès mon jeune âge. Jusqu’à l’adolescence, je faisais aussi du football, mais c’est le concours hippique qui l’a emporté quand il a fallu choisir un avenir, parce que j’avais déjà un beau parcours en tant que junior. J’ai remporté mon premier Grand Prix 5 étoiles à 17 ans, en 2005, et j’ai ensuite fait partie de la sélection néerlandaise aux Jeux olympiques de Londres en 2012.
Avez-vous l’esprit de compétition ?
Oui. Absolument. Je ne suis pas du genre à me contenter de participer : si je viens, c’est pour gagner ! Mais je tiens aussi à rester fair-play. On n’est pas toujours le meilleur, il faut savoir l’admettre et reconnaître le mérite de ses adversaires. Il y a tellement d’excellents cavaliers dans le circuit professionnel ; à Monaco, je compte au moins quinze participants qui pouvaient prétendre à la victoire. Chacun son tour.
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Et l’entraînement ?
C’est quotidien. Avec mon père, nous travaillons en général avec une douzaine de chevaux, dont cinq expérimentés et d’autres plus jeunes. Il faut maintenir les meilleurs en forme, et éduquer les nouveaux. Comme je n’ai pas vraiment d’autre hobby – à part ma famille et ma petite fille – je m’y consacre à plein temps. Côté condition physique, je n’ai pas de routine spéciale, en dehors de l’entraînement avec les chevaux. Je suis encore jeune... Mais je serai peut-être moins en forme un jour, et il faudra envisager un programme plus diversifié.
Avez-vous pu profiter de Monaco pendant votre séjour ?
Oui, bien sûr. Nous sommes venus avec deux chevaux. Le matin était réservé à leur entraînement, ce qui laissait du temps pour se promener l’après-midi. J’ai pu me baigner avec ma famille et admirer la beauté de cet endroit. Pour moi, le plus magique restait quand même le port Hercule, où se déroulaient les épreuves… C’est étonnant de pouvoir entraîner les chevaux en admirant les yachts et la mer toute proche. C’est vraiment unique.
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Outre le Grand Prix du Longines Global Champions Tour, le Jumping Monaco comprend la prestigieuse Pro-Am Cup, un relais créé en 2010 et parrainé par Charlotte Casiraghi. Dans cette épreuve unique au monde, des cavaliers professionnels et des amateurs (avertis) concourent, en équipe, dans un contre-la-montre devenu l’une des épreuves phares de ces trois jours. Quatorze binômes ont pris le départ cette année, dont une équipe aux couleurs du Casino Monte-Carlo. La victoire est revenue aux Monaco Aces, un duo composé de l’espagnol Inigo Lopez de la Osa Franco (âgé de 15 ans) et de l’américaine Laura Kraut (53 ans).
© Stefano Grasso / LGCT
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