Publié le 14 Juin 2023Mis à jour le 28 Juin 2023
Au printemps 2023, Monte-Carlo Société des Bains de Mer a organisé une grande conférence sur le tourisme et l’environnement. Le point sur les actions menées par le Resort et comment agir plus.
En introduction
"On pense que quelques centimètres d’élévation du niveau de la mer vont impacter seulement la banquise et les ours polaires, bien loin de nous, mais c’est une idée fausse. Cela a des conséquences sur nos modes de vie, notre sécurité, nos habitats". C’est à travers cette parabole de l’ours polaire que l’animatrice engagée Leila Gandhi a lancé la conférence débat « The Sea Is Green », qui s’est tenue le 22 mars 2023 à l’Hôtel Hermitage Monte-Carlo. Au programme de la Monaco Ocean Week, cette matinée organisée par Monte-Carlo Société des Bains de Mer a réuni une multitude de responsables du groupe, partenaires et institutions impliquées dans la promotion d’un tourisme vertueux en Principauté.
Photo : Leila Gandhi
Depuis plus de 18 ans, le Resort est engagé sur le terrain pour la protection de l’environnement, avec notamment la mise en œuvre de sa politique de développement durable et la signature de sa 4e Charte, qui développe un plan d’action pour 2022-2026. Parmi les objectifs qu’il s’est fixés : contrôler tout risque de pollution des sols et des eaux littorales, préserver la ressource en eau potable et limiter les consommations, protéger et valoriser son patrimoine naturel et végétal, soutenir et réaliser des projets avec impact positif sur la biodiversité, mais aussi réduire les émissions de gaz à effet de serre. Être un acteur du tourisme durable nécessite donc de se remettre en question au quotidien. Dans un contexte de protection de la planète et du vivant, le client peut-il également toujours être roi ? A-t-on encore le temps d’attendre que l’éducation fasse son œuvre ou bien faut-il accompagner les hôtes, les aider, les encourager voire les contraindre au changement ? Autant d’enjeux au cœur de cet événement, qui a permis de faire le point sur les actions concrètes déjà mises en place en Principauté et d’ouvrir des pistes pour l’avenir.
Cinq invités, engagés de la première heure sur les questions environnementales, ont contribué à la richesse de ces débats, en plus des multiples intervenants présents dans la salle : l’apnéiste et ambassadeur de la conférence Pierre Frolla, la responsable RSE de la Direction du Tourisme et des Congrès Estelle Antognelli, l’auditeur externe du label Green Globe Guillaume Bereau, le chercheur et directeur du Centre scientifique de Monaco Denis Allemand, ainsi que la journaliste spécialiste de l’hôtellerie durable Anne Eveillard.
Thèmes de la conférence :
Les pompes à chaleur, les panneaux photovoltaïques, la transmission d’ écogestes, la valorisation de mégots, le recyclage de savons, l’upcycling de cheveux coupés, la réduction de la consommation d’eau, la lutte contre la pollution plastique, la gastronomie durable, la certification Green Globe, la charte de développement durable, la pêche responsable, la protection de la biodiversité, la sensibilisation du client, l’expérience Monte-Carlo, le livre blanc du tourisme durable, la calculette carbone, la responsabilité collective, la responsabilité individuelle.
En conclusion,
Il y a évidemment une opposition fondamentale entre plaisirs illimités et ressources limitées. « Un client qui vient dans un palace en 2023 souhaite du sur-mesure. Dans une logique de personnalisation à l’extrême, il est très compliqué de dire non, vous ne pourrez pas offrir des roses en plein mois de décembre », détaille la journaliste Anne Eveillard. Pour autant, il semble que la Principauté, qui a les compétences pour réagir vite, peut proposer aux clients un modèle vertueux, une expérience éthique, parce que vivre dans le respect de l’environnement est le summum du luxe. S’il y a un effort collectif à faire, l’avenir du tourisme tient également à la responsabilité individuelle.
Et Pierre Frolla de conclure : « J’enseigne à l’Académie à des jeunes générations qui sont bien plus sensibles au vivant que leurs aînés, qui veulent trouver des solutions technologiques pour améliorer les choses, et il s’agit désormais de répondre à leurs attentes. Dans ce contexte, dire non est en quelque sorte une première étape aujourd’hui, mais c’est l’inverse qui doit se produire, que les gens viennent précisément à Monaco pour ces raisons-là, et on ne dira plus jamais non mais oui bien entendu, vous ne pouvez pas manger des fraises en hiver ! Qu’ils visitent Monaco pour la solution qu’on leur apporte, car il y a justement cet écosystème solidaire qui s’intéresse aux circuits courts pour la pêche, l’économie durable, l’autoproduction tant que faire se peut et que chacun fait au maximum de ses capacités ».
Visionnez l'Aftermovie de cette conférence :
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